Noël

"vrais profs par vocation"... pourtant tu n'es pas tellement plus âgé que moi! (ou alors tu as triché sur ta date de naissance!)

Très souvent, la première motivation de travailler pour l'éducation nationale est d'échapper à la 'logique' économique....
(ce qui n'est pas forcément débile, quand on y réfléchit...)

Non mais franchement... vous imaginez NOS prof avec nos enfants?
Le monde à évolué pas toujours en bien, mais quelque part je suis contente de voir une certaine proximité prof élève et une implication différente qui n'était pas possible à notre époque.

Quand même, voilà une profession qui fait toujours parler. Avec l'Ed'Nat', on est tout sauf indifférent...

Centpas a écrit:

Très souvent, la première motivation de travailler pour l'éducation nationale est d'échapper à la 'logique' économique....

C'est la motivation de travailler qui m'échappe! ( et qui leur échappe grave) !

Je sais, faut pas généraliser, et ne mettons pas tous les départements dans le même panier! Mais je dis qu'ils sont quand même forts de parvenir à mettre le privé au service du service public!
Entre l'incapacité du personnel et le manque de moyens, ça fait de sacrés dégats... Bon , je ne parle là que du niveau administratif, pas de l'enseignement!

Allons, mon cher Zipo, je persiste à croire que tu as été trop souvent « collé » dans ta jeunesse...

Je ne pense pas que les difficultés rencontrées par l'éducation nationale s'expliquent forcément par l'incapacité de ses personnels administratifs ou enseignants, ni par le manque de moyens. Cela me semble plus contrasté. Il n'est pas facile d'adapter le moule de l'« instruction publique à la française » à l'évolution globale de la société.

Boolga a écrit:

mais quelque part je suis contente de voir une certaine proximité prof élève et une implication différente qui n'était pas possible à notre époque.

Bien vu Boolga, c'est un coté extrèmement positif! Les relations ne sont plus les mêmes et c'est tant mieux!

Bon... ceci dit je m'insurge contre l' ed nat, mais le malaise est plus profond que ça, et le simple dialogue avec n'importe quelle administration, en fait, relève du parcours du combattant! Il est vrai que ce soit la CAF, la sécu, (ne parlons surtout pas du pole emploi) ou les lycées, nous avons toujours affaire à des personnes différentes, intérimaires la plupart du temps; impossible de joindre la ou les personnes compétentes, et les dossiers trainent! Je ne parle même plus d'un service publique, il ne ressemble plus à rien. Même les mails se perdent!!! Quant aux recommandés... pff... voir... la poste en perd quelques un!!! L'etat suit la même politique que les banques qui font tourner leurs responsables d'agence tout les deux ans avec obligation de résultat, déshumanisant totalement tout les services, si besoin était encore!

C'est vrai que j'en ai après l'ed nat (enfin... deux établissements en particulier dont je sais que les responsables sont en place grâce à leur naissance et non à leurs capacité), mais là encore ce n'est que dérisoir par rapport au reste!!!

J'ai toujours bossé dans le privé, des petites boites et des grosses. Plus la boite est grosse et plus c'est le bordel au niveau administratif, pure constatation...alors à la taille d'un état, finalement j'y trouve rien de surprenant
Je n'insinue pas pour autant que c'est normal et encore moins parfait, mais je trouve ça compréhensible.

Je connais un endroit ou c'est pire ça vous la coupe non?

Ben non, c'est en ligne avec la théorie de Glooby que je partage totalement, travaillant dans une très grosse boite en haute technologie, en fait atrocement administratif...

Daniel a écrit:

Je connais un endroit ou c'est pire ça vous la coupe non?

La grande muette? Pff... Je préfère me la fermer!

Ceci dit Glooby et Centpas vous avez raison! Mais dans le privé les responsabilités retombent toujours sur quelqu'un non? Ce n'est pas vraiment le cas dans nos grandes administrations où, je le répète, nous n'avons même plus affaire à des professionnels... Il parait que c'est dans l'ordre des choses... Bon... Je reconnais que je n'ai plus votre faculté d'adaptation et je suis bien obligé de dire que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes!

Que la sécurité de l'emploi dans le public implique un je m'en foutisme de certains, soit...mais dans le public comme dans le privé, il y a des gens qui ont une conscience professionelle et d'autres pas.
Selon moi, on ne peut faire tourner d'un claquement de doigts des services dimensionnés pour 60 millions de consommateurs, et une certaine inertie est inévitable, voire salutaire et nécessaire dans certains cas (la justice notament).
Moi, j'ai toujours fait avec le système comme il est, lutter contre c'est peine perdue, il finira toujours par te bouffer. Y a qu'à voir ce qu'ont donné toutes les belles idées des 68ards et des seventies et regarder le monde actuel régi par la finance.
Donc fais comme moi et la plupart des gens, tant que possible tu t'en tiens à l'écart et tu vis ta petite vie, et quand t'as pas le choix, tu prends ton mal en patience.
Tu vas me dire que je suis résigné...totalement, et je m'en porte beaucoup mieux!
Et en plus, tu vas finir par énerver le chat (qui reconnait d'ailleurs lui même qu'il y a beaucoup d'aberrations et de temps perdu dans son administration )

Zipo a écrit:

Mais dans le privé les responsabilités retombent toujours sur quelqu'un non? Ce n'est pas vraiment le cas dans nos grandes administrations où, je le répète, nous n'avons même plus affaire à des professionnels...

Bien au contraire, je pense que la responsabilité des hauts fonctionnaires est fréquemment assumée. Ils sont même souvent d'excellents « plombs » quand les choses ne tournent pas ronds...

Je peux te citer deux exemples, parmi tant d'autres.

Janvier 2009 : le préfet de la Manche, Jean Charbonniaud (l'un des préfets les mieux considérés par ses services et par les élus locaux depuis vingt ans) est sèchement limogé pour avoir trop laissé d'espace aux manifestants venus à Saint-Lô protester en marge des vœux du président Sarkozy à l'éducation nationale, le 12 janvier. Philippe Bourgade, directeur départemental de la sécurité publique de la Manche, est également muté. Leur erreur ? Que le bain de foule souhaité par le président ne se soit pas limité aux seuls militants UMP.

http://www.lefigaro.fr/politique/2009/01/30/01002-20090130ARTFIG00183-deuxieme-mutation-apres-la-visite-de-sarkozy-a-saint-lo-.php

Décembre 2009 : Philippe Coste, directeur départemental des affaires sanitaires et sociales de Paris est remercié en raison de « dysfonctionnements » liés aux plages horaires des centres de vaccination parisiens contre la grippe H1N1. Ces centres, stupidement mis en place nationalement par... le ministère de l'intérieur, incompatibles avec le système sanitaire français (l'usage des médecins généralistes et des médecins urgentistes eut été plus cohérent), tournent en sur-régime, avant d'être aujourd'hui en total abandon. Est-ce Hortefeux et Bachelot qui morflent ? Non (pas avant les régionales). Va pour Coste.

http://www.pratiques.fr/Grippe-A-Fusille-pour-l-exemple.html

Et je ne parle pas des sanctions qui sont réservées aux magistrats qui veulent respecter une certaine neutralité politique...

Quant à moi, je pilote une assez grosse structure territoriale, avec un budget annuel de 18 millions d'euros... Je suis quotidiennement perturbé par des commandes stupides de ma hiérarchie, qui obéit aux délires d'élus qui ne connaissent ni les textes législatifs qu'ils ont pourtant votés, ni les dispositifs locaux qu'ils sont supposés avoir mis en place. Résultat : 10 heures de boulot par jour en moyenne tout en ayant le sentiment de faire mal mon job, de ne pas améliorer la qualité du service aux usagers... Frustration.

L'argument de Glooby est très pertinent. Plus une structure est grosse, plus le poids des charges administratives gonflent. Il y a bien évidemment des fonctionnaires qui ne fichent rien ou pas grand chose. Mais la classe politique, quoi qu'elle en dise, est la première à complexifier la situation, sous couvert de modernisation ou de simplification administrative. Si les politiciens étaient seulement un peu plus experts des charges qui leurs sont confiées...

Je m'aperçois que je me suis très mal exprimé et c'est exactement ce que je voulais dire (mais certainement pas avec la même délicatesse):

"Si les politiciens étaient seulement un peu plus experts des charges qui leurs sont confiées.."

Bien dit le chat, c'est ce pouvoir politique qui se fait ressentir partout qui me dérange de plus en plus. Peut-être une façon de saper incidieusement le service publique et de le faire mal voir par la majorité de la population?

Je reviendrais aussi sur l'affirmation très tendance que le mal viendrait de la sureté de l'emploi... Là encore, il s'agit d'une propagande! Par exemple, dans les grosses boites qui licencient à tour de bras, qui crois tu qu'ils restent?
Pas les plus mobiles et brillants, ils ont déjà senti le vent tourner et partis avec la prime,
Pas non plus ceux qui bossent, le nez dans le guidon et qui ne voient pas le coup venir....
A chaque nouveau plan de 'dégraissage', la proportion d'employés qui passent leur temps à défendre leurs postes augmentent...

Et dans les boites en turn-over permanent? Et bien c'est chacun pour sa peau, à très court terme!

Avec le délire actuel, la plupart des employés font le minimum visible, en cherchant en permanence des opportunités pour s'épanouir ailleurs... en décalage complet avec l'image 'moderne' de la pression positive générée par la précarité!

Pour finir, souvenez vous de la définition de professionnel : "qui le fait pour de l'argent"

Et puis coté responsabilité dans le privé, dans les grosses structures cela retombe toujours dans les bas étages... au pire le décideur partira chez le copain avec la caisse...!
(en passant, les nominations des perchoirs des grosses boites ne sont pas étrangères aux politiques en place!)

Centpas a écrit:

(en passant, les nominations des perchoirs des grosses boites ne sont pas étrangères aux politiques en place!)

Sans blague!!! ( c'est bien pour ça que je n'aime pas la République!!!)

Blague à part, je suis vraiment navré de mon inculture. J'ai passé quarante ans de ma vie à ne penser que cheval, quarante années à vivre en dehors du monde et à ne m'occuper que de ma passion. Je suis devenu aussi primaire et instinctif qu'une bestiole et je réagis donc parfois (et même souvent) d'une façon "animale".

Cette passion, ou maladie comme vous préférez est dors en avant morte depuis quelques temps déjà; reste l'instinct et la droiture et ce monde est tout sauf droit; alors non, je ne suis pas capable de supporter, non je ne serais pas faux quand il faut l'être, même dans mon intéret, et même si je ne suis pas moralement de cette époque j'aime bien marcher debout!

Et puis si je râle, ben... c'est que je suis français!!!

J'édite parceque j'ai oublié quelque chose: 350 traders français viennent de se partager quelques centaines de million d'euro, le smic fut augmenter de 4 cents d'euro au 1er janvier, cherchez l'erreur... Heurement que c'est la crise!!!

(quand je pense que le titre du topic c'est Noël...)

Zipo a écrit:

(quand je pense que le titre du topic c'est Noël...)

Oui, parce que tout vient de là, de ces fichus catholiques! On veut nous faire croire que l'état est séparé de l'église, mais c'est faux et c'est pour ça que c'est le bordel!

Zipo a écrit:

J'ai passé quarante ans de ma vie à ne penser que cheval, quarante années à vivre en dehors du monde et à ne m'occuper que de ma passion.

Reste comme tu es ! Une passion peut éviter de sombrer dans l'amertume que suscite cette civilisation globalisée sans scrupule...

Zipo a écrit:

J'ai passé quarante ans de ma vie à ne penser que cheval, quarante années à vivre en dehors du monde et à ne m'occuper que de ma passion.

Je ne suis pas surdouée en math mais ....... 40 + 40 = 80
mais t'es vieuuuuuuuuuux zipo

Zipo a écrit:

(quand je pense que le titre du topic c'est Noël...)

...et la rubrique : "J'aime et je partage" ! ! ! Tout va bien !